
Jacqueline Macé-Bordy
Mes voyages, mes recherches












Voyage au Pays des Aigles (Albanie)
qui peut aujourd’hui écrire ton nom . . . Liberté
(adapté de Paul Eluard)
Nous étions une douzaine de membres de la F.F.A.M.P. et autant de la SAGA à effectuer des excursions géologiques en Albanie (Shqipëri, en albanais), dans la région montagneuse centrale puis dans les plaines côtières de l’Ouest, sous la conduite des professeurs Agim Sinojmeri et Corçis Durmishi, à l’université de Tirana. En leur présence, nous observons la stratigraphie, la minéralogie et la paléontologie des différents sites visités.
Ce voyage a été organisé par Mr et Mme Claude Decoudu, de la F.F.A.M.P., et par nos deux géologues albanais, il s’est déroulé du 8 au 15 mai 2010.
L’Albanie a plus de 3 800 000 habitants, à majorité albanaise (entre 90 et 95%), Tirana, la capitale, où nous atterrissons, en compte environ plus de 800 000. Ce pays qui a 772 km de frontière terrestre, est entouré du nord au sud du Monténégro, du Kosovo, de la Macédoine, de la Grèce que nous avons approchée quand nous étions dans la zone minière de Korçë. La façade maritime (362 Km) donne à l’ouest sur l’Adriatique et au sud-ouest sur la mer ionienne. La superficie est de 28 748 Km2, soit l’étendue de quatre ou cinq départements français. L’Albanie fait partie de la péninsule des Balkans.
Il n’y a pas de décalage horaire entre la France et l’Albanie.
Le pays s’ouvre au tourisme, surtout les régions côtières. Dans les années 1970, après le retrait du pays du pacte de Varsovie, l’Albanie a vu pousser 750 000 bunkers de béton, assez petits, en dômes, contre une éventuelle invasion, aujourd’hui abandonnés, dans ses montagnes et sur ses plages. Ils font véritablement partie du paysage albanais et certains proposent de les transformer en petits éco-hôtels ou en petites boutiques.
Le héros national : Georges Kastriote (1405-1468) dit Skanderbeg, est présent dans la mémoire de tous les albanais (place, statue ….), il a combattu avec succès les armées turques pendant vingt cinq ans (deuxième moitié du XV° siècle), proclama en 1443 la restauration de la principauté d’Albanie que les turques reprennent après sa mort, en 1478.
Géologie de l’Albanie (sauf l’extrême nord et l’extrême sud)
Relief, stratigraphie, minerais et combustibles, fossiles du Crétacé supérieur, de l’Oligocène, histoire géologique
Relief, climat, faune et flore
Dans les plaines littorales et les zones côtières où se situent les plages de l’Adriatique longues et sablonneuses de Fier ou de Vlora, que nous avons eu l’occasion de fréquenter vers la fin de notre séjour, le climat est méditerranéen, parfois très chaud en été avec des températures pouvant atteindre les 40°. Durrës, deuxième ville d’Albanie, au nord du golfe qui porte son nom, est depuis l’Antiquité un port important (lien entre l’Occident et l’Orient par la voie romaine via Egnatia, prolongation de la via Appia qui rejoignait Byzance par Durrës et le lac Ohrid). Des plaines alluviales et marécageuses, d’une largeur de 10 à 50 km, s’étendent du nord au sud, le long de la mer. Des travaux d’assainissement et de drainage des eaux ont permis de gagner des terres et de repeupler la plaine autrefois infestée de malaria.
L’Albanie est avant tout un pays montagneux (trois quarts du territoire). L’altitude moyenne est de 708 m et le mont Korab, proche de la Macédoine, point culminant du pays, s’élève à 2751 m. Les montagnes sont relativement jeunes (Oligocène, Miocène, Pliocène), compactes et difficiles d’accès. Elles appartiennent au système géologique des Alpes Dinariques, prolongement vers le sud-est de la grande chaîne des Alpes ; elle se poursuit par la chaîne Hellénique, au Sud (Grèce). Les chaînes sont orientées NW-SE. Au sud, en dessous de Vlora, les chaînes montagneuses surplombent directement la mer ionienne et ne laissent qu’une mince bande côtière.
Les roches granitiques sont rares, on les trouve seulement au nord du pays et dans le massif du Korab, à l’est ; les roches calcaires néritiques ou pélagiques sont dominantes. Le pays comprend une série d’unités tectoniques déversées vers l’ouest, groupées en Albanides externes, à l’ouest (Vlorë, Krujë), et Albanides internes, à l’est (Progradec, Korçë).
Signalons la présence dans ce pays de nombreux lacs : le lac d’Ohrid (367 km2), très profond (286 m) et le lac de Prespa (285 km2), proches de la Macédoine, d’origine tectonique, formés il y a 2 millions d’années, et un nombre important de petits lacs glaciaires de montagne.
Dans les zones montagneuses des Albanides internes (zone ou nappe de Mirdita) que nous avons parcourues (Librazhd, Prenjas, Pogradec, Korçë), au début de notre périple géologique (10 et 11 mai), en été, la température moyenne est de 23°C ; à Korçë, elle descend sous les 20°C. En ce mois de Mai, la température est agréable (23°) et les journées bien ensoleillées. Le climat est en général de type méditerranéen, aux étés chauds et aux hivers doux et pluvieux ; il est cependant un peu plus continental à l’est.
La faune et la flore
Avant de parler de géologie, signalons que la faune de ce pays est riche, on trouve surtout des loups, ours et aigles (le drapeau national de l’Albanie présente en son centre un aigle à deux têtes, a pour origine le sceau de Georges Kastriot Scandelberg), furets, martres, nombreuses espèces de chauves-souris, des espèces rares comme l’unique colonie de pélicans frisés du pays (site de Karavasta). Les lacs d’Ohrid et de Prespa, à l’est ; le lagon de Narta, près de Vlora à l’ouest, sont des sites ornithologiques réputés, surtout en hiver. Nous avons observé lors de notre périple, dans les fourrés, de nombreuses tortues d’Hermann (Testudo hermanni), jaunes et noires, qui sont protégées. Nous n’avons pas rencontré de petites vipères, fréquentes en été.
La flore est très variée, on a recensé plus de 3000 espèces dont 30 sont endémiques et limitées en Albanie. La flore est particulièrement riche en plantes aromatiques et médicinales, telles que le thym, la menthe, la sauge ou le genévrier ; on en trouve sur tous les marchés et, aujourd’hui encore, de nombreux Albanais préfèrent faire appel aux plantes médicinales plutôt qu’aux médicaments pour soigner leur problèmes de santé.
Stratigraphie et tectonique des régions visitées, centrales et occidentales, de l’Albanie. Minerais et combustibles. Les fossiles.
Nous avons visité trois zones géologiques qui forment trois bandes allongées sensiblement parallèles à la côte, orientées NW-SE. En allant de l’est du pays vers la côte, on distingue : la zone de Mirdita, très montagneuse, de 1000 à plus de 2000 m d’altitude, aux paysages de toute beauté ; la zone de Krujë, dont les sommets varient de 200 à 1000 m ; la zone ionienne, plus basse, face à la mer.
Dans la zone de Krujë, située plutôt à l’ouest du pays (Krujë, Tirana), la série épaisse de calcaire néritique (Santonien – Eocène moyen), est recouvert de flysch[1] paléogène ou nummulitique (Eocène moyen et supérieur - Oligocène), visible au sud de la zone, puis de molasse[2] néogène (Miocène moyen et supérieur), visible surtout au nord. On relève dans cette zone des anticlinaux et des synclinaux allongés et espacés. Dès notre arrivée en Albanie, à Brar, au nord ouest de Tirana, nous observons des coquilles et oursins du Serravallien, Psammechinus (oursin réguliers), pas de Clypeaster (oursins irréguliers, broyeurs de sédiments, à lanterne de type meule). Dans la région molassique de Tirana, présence de Lithothamnium (Algues Mélobésiées) du Serravallien. Vers la fin de notre périple, toujours dans la zone de Krujë, dans les dépôts calcaires, de la bauxite rouge, à texture oolithique, a été échantillonnée au pied de la montagne de Krujë (altitude 600 m). Les gîtes de bauxite forment des lentilles de quelques mètres d’épaisseur, avec des contacts très irréguliers au mur (surface inférieure) d’âge Crétacé supérieur-Danien et constitué de calcaire à gastéropodes ; le calcaire à Miliolidés du toit est d’âge éocène, lui même surmonté de calcaires à Nummulites et Discocyclina puis de flysch. Le même jour (14 mai), nous sommes montés à Krujë, chef-lieu de la résistance contre les armées de l’empire ottomane, au XV°siècle ; on a visité la citadelle de Skanderbeg, le bazar très coloré, le musée ethnographique et le musée historique.
2) La zone ou nappe ophiolitique de Mirdita, située à l’est de l’Albanie (Librazhd, Pegradec, Korçë, Rubik…), d’altitude assez élevée, nous l’atteignons après une visite de la citadelle d’Elbasan (le 10 mai), au sud de Tirana, place forte sous le règne du sultan Mehmet, au XVI° siècle.
La zone (ou nappe) de Mirdita, montre du bas vers le haut, des couches de terrains renfermant des minerais différents :
a) l’étage inférieur est constitué de calcaires du Trias et du Jurassique, qui recouvrent des roches éruptives basiques et acides du Trias inférieur et moyen (des diabases, des spilites, vert-foncé, des kératophyres ....) : c’est la formation volcano-sédimentaire. Dans la zone de Mirdita, du magmatisme ophiolitique important apparaît au Jurassique moyen et supérieur. La série des ophiolites comporte à la base des roches ultrabasiques (péridotites), plus haut des roches gabbroïques et des plagiogranites et se termine par des roches volcaniques, basalto-kératophyriques. Les serpentinites, (Mg,Fe,Ni)3 Si2O5(OH)4), vert grisâtre, très abondantes en Albanie, associées à des gabbros, proviennent de la transformation des péridotites, roches contenant plus de 40 % d’olivine. Elles se sont formées à l’état de péridotites dans le fond du géosynclinal albanais mésogéen, associées avec des radiolarites. Les roches sont très plissées et forment localement des écailles. Cet étage est riche en minerais. La chromite, (Cr2O3FeO), foncée, présente dans de la péridotite, a été observée dans la mine de Katiel, près de Pogradec . La garniérite, vert-jaunâtre, (4(Mg,Ni)O.3SiO2.6H2O), variété de serpentine nickélifère, a été échantillonnée à Kapshticë, à l’est de Korçë, près de la frontière avec la Macédoine ; elle provient de l’altération des roches ultrabasiques riches en sulfures de nickel. Un arrêt près d’Elbasan nous a permis d’observer dans des serpentines riches en chromites, de l’ouvarovite ou ouwarowite (Cr2O3.3CaO.3SiO2), grenats, à petits cristaux isométriques cubiques vert émeraude, dans les fissures de ces dernières.
Enfin, on trouve à l’ouest de la zone de Mirdita, à Rubik, des minérais de cuivre ainsi que de la pyrite (FeS2), et de la chalcopyrite (CuFeS2), dans les roches carbonatées à silex de la formation volcano-sédimentaire, du Trias inférieur et moyen (le minerai de cuivre est localisé entre des péridotites et des amphibolites, d’une part et des schistes et calcaires, de l’autre). La raffinerie de Rubik transforme sur place plus de 75% de la production. Dans la région de Rubik, on a observé dans le calcaire du Trias supérieur, des moules internes de Megalodon triquetter, de M. moisisvari (Megalodontidae), gros bivalves rares à coquille épaisse, à plateau cardinal massif pourvu de dents très développées ; Megalodon caractérise les zones récifales.
b) l’étage moyen se caractérise également par du calcaires (Crétacé inférieur et supérieur) et localement par du flysch (fin Jurassique supérieur et début du Crétacé inférieur). Les roches carbonatées forment de puissantes épaisseurs et de grands plis synclinaux de direction NW-SE,(sauf au nord où ils changent de direction) à flancs inclinés, compliqués par des failles.
Cet étage contient les gisements de latérites nickelifères placés entre les roches ultrabasiques au mur et des dépôts carbonatés au toit. Les minerais de limonite-nickel, (type pisolitique) des régions de Librazhd (fig.3) et de Pogradec, rouges ou rouge-ocre, d’une puissance atteignant 20 mètres, proviennent de l’altération de roches ultrabasiques, comme de la péridotite. Le minerai contient en moyenne 1,02% Ni, 50,48% Fe, 5,10% Cr2O3 …
A l’ouest de Korçë, dans le site de Gjonomadh, nous avons trouvé dans du calcaire à plaquettes, de nombreux fossiles du Cénomanien : des Nerinea (Gastéropodes des récifs), de petits oursins réguliers : Goniopygus (Arbaciidae), des coraux, Aspidiscus cristatus (Cyclolitidae) ; des rudistes (bivalves), uniquement des Radiolitidés : Sauvagesia praesharpei et S. sharpei, Radiolites sauvagesii que l’on rencontre en France plutôt au Turonien supérieur et au Coniacien ; Chodrodonta Joanae qui selon Agim caractérise le Cénomanien inférieur, des Orbitoides, Foraminifères discoïdes, de taille souvent inférieure à 1 cm, organismes benthiques des mers chaudes. A l’intérieur des rudistes, on a pu observer de beaux cristaux de calcite en rhomboèdres aigus. Ces calcaires à Rudistes recouvrent en transgression les ophiolites. Au sud-est du pays, il y avait donc une ancienne zone récifale baignée par une mer peu profonde et chaude (arrière-fosse).
Korçë (à 900 mètres d’altitude), le petit Paris d’Albanie, fière de son bref lien historique avec la France, au cours de la première guerre mondiale, jouit d’un certain prestige dans le reste du pays.
c) l’étage supérieur de la zone de Mirdita est constitué par de la molasse de l’Oligocène et du Miocène inférieur (Aquitanien, Burdigalien) qui est en discordance avec les couches sous-jacentes et occupe de longues dépressions d’origine tectonique. Au sud-est de Korçë, à Drenovë, au dessus de la péridotite, on observe du bas vers le haut, provenant de l’altération de cette dernière : du minerai de nickel silicaté puis de la latérite nickélifère, de couleur rouge et d’une puissance de 2 à 4 m. Dans les alentours, présence de charbon, de lignite (2 m d’épaisseur), toujours exploitée, dans les couches argileuses de l’Oligocène. Non loin du parc national Bredhi Drenovë, on trouve des coquilles rupéliennes (Oligocène) de bivalves : Barbatia (Arca) albanica, de gastéropodes : Natica crassatina, Tympanotonus margaritaceus, souvent déformées par l’activité tectonique de la région. Le parc couvert d’une forêt de sapins argentés, est réputé pour son écosystème, les montagnes environnantes sont un important couloir naturel pour nombre de mammifères sauvages (ours brun, loup, chacal, lynx ....).
Au nord, à Thirë, au sud du fleuve Drin Noir, près de l’autoroute qui mène à Kukës, non loin de la frontière avec le Kosovo, on a observé de très grands plis couchés constitués en partie de flysch de l’Eocène, le paysage est impressionnant. Le plissement a du avoir lieu après l’Eocène.
3) Dans la zone ionienne, partie occidentale et étendue de l’Albanie (Lushnje, Durrës, Fier, Selenice, Vlorë), des dépôts carbonatés (Trias supérieur - Eocène moyen) ont une épaisseur importante et occupent une grande surface. Les calcaires éocènes sont surmontés de flyschs (Eocène, Oligocène, Miocène inférieur) visible à l’est de la zone, de molasses marines (Miocène moyen et supérieur), à l’ouest. Les plaines littorales sont recouvertes de dépôts quaternaires récents.
On observe, dans la zone ionienne, des anticlinaux allongés, direction N.NW-S.SE, altitude autour de 400m, et des synclinaux, plio-quaternaires. Les flancs sont peu inclinés et souvent renversés à l’ouest, compliqués par des failles inverses et des chevauchements. Dans cette zone où les mouvements se sont poursuivis jusqu’à nos jours, nous avons fait la connaissance : de gisements de pétrole dans de la molasse plissée, à Patos, à l’est de Fier ; de gaz méthane, au sud-est de Fier (gisement de Marinza) ; du grès bitumineux du Tortonien de la région de Lushnje et du grès riche en coquilles d’assez grande taille, pauvre en Clypeaster, du Serravallien. A Selenice, près de Vlorë, nous visitons une carrière de (naphta) bitume naturel, du Pliocène, noir, taillé à la pioche ainsi que l’usine mise en route en 2001 par un industriel français. Le coulage de ce bitume à 200° de la chaudière dans des moules hexagonaux, à ciel ouvert, est impressionnant.
Nous rencontrons des cristaux de gypse avec macle en fer de lance d’âge Messinien (fin du Miocène supérieur), non loin du lagon de Narta, entre Vlorë et Fier.
La nappe de Mirdita, colonne vertébrale de l’Albanie, et son histoire géologique
Au Secondaire, il y a 230 Ma., l’Albanie est en totalité sous l’eau, des sédiments à dominance calcaire se déposent (il y a subsidence) dans la Mésogée. Au Trias, la sédimentation est accompagnée d’épanchements volcaniques sous-marins. Au Jurassique, l’ouverture océanique (croûte océanique lente) est à l’origine de la formation des ophiolites. A la limite Jurassique-Crétacé, il y a surrection et plissement de vastes secteurs ophiolitiques, émersion de la nappe de Mirdita suivie du dépôt pélagique de flysch, au Crétacé inférieur, et commencement du processus latéritique. Au Crétacé, il y a des dépôts carbonatés importants ; à l’Eocène inférieur et moyen, ceux de flyschs. A partir de l’Eocène supérieur, des surrections et chevauchements de direction ouest sont à l’origine de charriages, de failles chevauchantes et de la formation de dépressions à l’ouest et à l’est de la nappe (avant-fosse périadriatique et arrière-fosse ou sillon albano-thessalien) où se déposaient flyschs et molasses du Paléogène, surtout marins, et au dessus desquels s’accumulaient les molasses de l’Oligocène et du Miocène. Cette immense nappe ophiolitique (ou nappe albanaise), se nomme zone de Mirdita en Albanie, zone subpélagonienne en Grèce et zone serbe en Serbie. Elle surmonte le flysch paléogène de l’Albanie centrale et occidentale, supporte la molasse de l’Oligocène et du Miocène inférieur.
Conclusion
Ce fût une belle promenade géologique à travers un pays où l’accent a été mis sur la stratigraphie, sur la tectonique et sur l’étude des minerais. Le territoire albanais est constitué de nappes tectoniques charriées l’une sur l’autre, comme dans nos Alpes françaises. La lignite, le chrome et le cuivre sont les ressources minérales les plus exploitées.
© JacquelineMacé-Bordy, Membre de la Société amicale des géologues amateurs (SAGA)
Remerciements
Merci à Agim et à Corçis de nous avoir fait connaître avec beaucoup d’intérêt les beaux paysages et la géologie de leur pays.
Références bibliographiques et cartographiques
. Albanie, le petit futé
. PUMO F. (1973) - Données générales sur les gîtes minéraux de l’Albanie, B.R.G.M., section II, n°6, pp. 451 à 465.
. Google : Jacques Bourcart (1891-1965) et les fondements de la géologie alpine de l’Albanie :
www.annales.org/archives/cofrhigeo/bourcart-albanie.html
. Google : carte de l’Albanie, 1 : 2.000 000
. Guide des promenades géologiques écrit par Agim et Corçis
les principaux arrêts géologiques en Albanie :
A, zone de Mirdita ; B, zone de Krujë ; C, zone Ionienne
6, Kapshticë ; 7, Gjonomadh ; 11, Selenice ; 14, Rubik ; 15, Thirë
[1] flysch : formation sédimentaire détritique terrigène, épaisse, typiquement en concordance avec les couches sous-jacentes, déposée dans des géosynclinaux. Le flysch est impliqué dans d’importantes nappes de charriage . Il peut être calcaire, gréseux ou schisteux.
[2] molasse : formation sédimentaire détritique, épaisse, en discordance avec les couches sous-jacentes, elle se forme généralement dans les dépressions, au pied des chaînes de montagnes. Elle est constituée de grès tendre à ciment calcaire, de grains de quartz, d’argile, de paillettes de mica. Elle est déposée dans une zones orogénique en fin de tectonisation.